Le bon à rien

De préférence aux coups de boutoir de l’indocilité et de l’effronterie – par lesquels on se donne le change en battant de la tête contre un mur –, la paresse utilisée comme énergie indomptable, car si le vaurien s’assagit sous les punitions redoublées, il n’est aucun remède à la désarmante apathie du bon à rien : en jouer sournoisement au point de passer pour impénitent serait jouer gagnant et doubler les maîtres en retournant contre eux le long apprentissage de la dissimulation.

Louis-René des Forêts, Ostinato, Paris, Gallimard, coll. « L’imaginaire », Mercure de France, 1997, p.37.

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