Éleuthéries VI-X
VI
Course des vents, galops orientaux : surgissent dans le flot d’étranges échos, murmures et soupirs ! Aux plumes d’émeraude furtives et muettes. Résonne dans le soir d’or.
Algèbre magique, aux glyphes élimés. Descente en rappel au cœur des théories, d’où s’élèvent – peut-être – les arches de l’esprit.
Crinière ovale, où se brisent les géodes : advienne et s’émerveille la connivence des baryons.
VII
Aube puisée au livre des sorts. Franchissent les pages, autant d’errances ; non point des spectres mais des diamants larmés. Les ombres surplombent – ainsi le ferait le chêne – le temps des astres.
Lames flammées, comme des miracles vitrifiés, capturés et ambrés. Suspension incrédule pour que naisse l’enchanteur.
N’y voir que des tours qui croulent de créneaux en poussières. À l’aplomb du puits, immobile, un choucas.
VIII
Les brises en cloches se fondent et bruissent. Appel cîmiesque, qui ne se voit ni ne s’entend. Que brûle là-haut l’hiver en sources. L’âme des épées s’effile aux crêtes ; dans les brèches résonne le conte.
Ivresse d’Écho, dans son corset de lavande et son diadème de lilas. Mauve musique qu’essaime l’antique. Du sang neuf ! Impérieux besoin de l’éveil.
Les passages clos s’ouvrent au souffle. Ainsi, ils parlèrent, édifiant la proue du monde.
IX
Fréquences d’univers, qui s’esquissent dans le rien. Des lambeaux primitifs, harpe chaotique des symphonies vortex. Voir dans les silences les couleurs qui s’aurorent : récit de l’ineffable incessamment recommencé.
Visions sphériques que retient le cristal, qui peu à peu se désagrègent comme parchemins. Métamorphoses du minéral.
Essor des éternités, esquives égarées qui émerveillent.
X
Vrilles et spirales, évocation des couleuvres. Les mains jointes de marbre, comme des ailes de gerfaut : éclairs de neige. Réminiscences subtiles des quartz et des marnes.
Course astrée, cosmologie des structures. Égarement sur les cases, noblesse du sacrifice : l’Immortelle.
Gambit du roi… escarmouches… Fe7.